Hors-cadre

De par son éclectisme, sa diffusion aux quatre vents, sa parution irrégulière (ainsi que ses retouches), cet humble blog dévolu à des archives en friche s'apparente en quelque façon à ce qu'autrefois on nommait la "littérature de colportage" (gazettes, etc). Il ne s'agit pas tant de compiler à la manière des muséographes qu'à essaimer et transmettre aux nouvelles générations. D'orientation générale néo-machiavélienne, ce site est animé par un esprit de recherche, autrement dit prospectif ("Vouloir" appelle "Créer"), celui qui dessine en creux la Figure du partisan européen, résolu, entre autres, à transmuter, face aux défis de l'avenir, une fatalité de "décadent" en destin de grand "commençant". Notre credo est l'Empire, ce qui ne signifie nullement impérialisme (avatar du capitalisme) ou un millénarisme halluciné, mais bâtir. De cette nécessité historique nous faisons, dans la mesure de nos moyens, une nécessité intérieure irriguant toute initiative. 

À tout hasard, recherchons volontaires pour archivage numérique ou traduction d'articles. Recherchons également personnes disposées à nous revendre d'anciens numéros de revues pouvant contribuer à enrichir ces archives.

***

Contact : syneur@yahoo.fr

« Nous concourons tous à l'accomplissement d'une seule et même œuvre, quelques-uns en connaissance de cause et en pleine conscience, les autres sans s'en rendre compte, d'autant plus aveuglément que, si l'on en croit Héraclite, même ceux qui dorment contribueraient aussi en quelque chose à ce qui se passe dans le monde. C'est ainsi que chacun, dans un registre différent, y participe, dusse-t-il médire, nier voire contrecarrer le cours des choses, car cette résistance-là a encore partie liée avec le monde. Reste à savoir quel rang tu entends tenir. Même si la Nécessité, ou Intelligence divine de toutes choses, arrive en quelque façon à t'employer et à te trouver place parmi ceux qui y œuvrent et travaillent, il n'en reste pas moins qu'il incombe à toi seul de ne pas apporter ta voix à ce concert à la manière, décrite par Chrysippe, dont cherche à se démarquer un vers outrancier dans une solennelle représentation de théâtre. »

♦ Marc-Aurèle, Penséess pour moi-même (VI, § 42)