Reinhold Schneider
Écrivain allemand (Baden-Baden 1903 – Fribourg 1958). Son œuvre considérable comprend des drames, des sonnets, des récits (entre autres le célèbre Las Casas devant Charles Quint, 1938) et de très nombreux essais, biographies et études historiques ou littéraires (Philippe II, 1931 ; Les Hohenzollern, 1933 ; Corneille, 1939, Kleist, 1946 ; Kierkegaard, 1956). La religion et l'histoire sont ses principales sources d'inspiration. Résolument attaché aux valeurs de l'Occident chrétien, le catholique Reinhold Schneider fut un des représentants les plus authentiques de « l'émigration intérieure » et de la résistance au national-socialisme. (Larousse)
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Reinhold Schneider, catholique non conformiste, voix ibérique au sein de la “Révolution conservatrice” allemande
Dans les années 50, on parlait beaucoup de Reinhold Schneider. Il faisait souvent la une des journaux, ou on lui interdisait de prendre la parole, ou on lui décernait des prix littéraires. Ses œuvres connaissaient de gros tirages. Les esprits se querellaient à propos de son “christianisme” (que l'on qualifierait allègrement de “fondamentaliste” aujourd'hui). Esprit original, totalement indépendant, il est entré en conflit avec l'Église catholique au tout début de l'histoire de la RFA, puis avec la CDU ; il a lutté contre la partition de l'Allemagne, a rejeté l'idée de reconstituer des armées allemandes, a publié dans des revues de la RDA. Vraiment, il a été l'enfant terrible de la RFA ! Les vagues qu'il a soulevées ne se sont apaisées qu'à la fin de sa vie. Il ne s'est jamais rétracté et a connu, dans ses dernières années, prix et honneurs littéraires. R. Schneider est mort le dimanche de Pâques, en 1958, à l'âge de 55 ans seulement.
R. Schneider a donc connu une existence extrême ; elle a débuté dans une famille fidèle à l'Empereur, à Baden-Baden, à l'Hôtel Messmer. Ses parents géraient cette noble maison où l'Empereur d'Allemagne et les rois des États allemands venaient en cure. L'arrière-grand-père de R. Schneider fut le “ministre-secrétaire” de la guerre des grands-ducs de Bade, Johann Baptist Messmer. C'est lui qui fonde l'Hôtel Messmer en 1834. Côté paternel, les origines de R. Schneider se situent dans les Monts Métallifères (Erzgebirge). Son père, Wilhelm Schneider était originaire d'une famille d'artisans protestants de Thuringe. En 1918, la famille se retrouve ruinée. Le père se suicide. Reinhold, qui est sur le point de passer son Abitur, tente également de se donner la mort. Le destin de son père l'obsèdera tout au long de son existence.
Disciple de Miguel de Unamuno
Il reçoit d'abord une formation commerciale à Dresde, afin de devenir employé, puis devient traducteur et commence à écrire, après avoir lu les œuvres d'Unamuno, le philosophe espagnol du tragique. Son premier livre relate des souvenirs d'un voyage au Portugal, pays qui le fascinera ; dans la foulée, il rédige un essai sur le poète épique portugais, Camoens. Ces premiers pas dans le monde de la littérature l'entraînent dans une vie nouvelle, où se succèdent des temps d'études privées, des voyages, des prestations à la radio, des collaborations à divers journaux ; ses dons extraordinaires pour les langues se révèlent. En 1931, paraît, chez Hegner, une maison d'édition catholique de grande renommée, l'un de ses ouvrages les plus célèbres : Philipp II : oder Religion und Macht [Philippe II ou religion et puissance]. Un classique ! R. Schneider cherche alors sa voie personnelle au début des années 30, une période agitée et trouble. Plusieurs livres se succèdent : Fichte : Der Weg zur Nation [Fichte : La voie vers la nation], suivi d'un livre sur les Hohenzollern, suivi d'écrits exprimant son rejet du national-socialisme. Il se lie d'amitié avec Bergengrün. Il entreprend un voyage en Angleterre, dont il tirera un livre, Das Inselreich [L'empire insulaire], paru en 1936. C'est l'un des meilleurs livres sur l'Angleterre en langue allemande. Schneider y parvient à cerner clairement le profil spirituel, religieux et politique de ce “contre-Empire”, opposé à celui, continental, de la “nation allemande”. Son œuvre est vaste, immense ; le cadre restreint de cet article nous empêche de l'explorer systématiquement. Schneider a écrit plus de 120 livres, d'innombrables articles, des pièces de théâtre, des études, des sonnets, des miniatures. Nous ne mettrons l'accent que sur la première phase de son œuvre, sur la période où l'on peut le considérer comme un “révolutionnaire conservateur”, lato sensu.
De la pensée pessimiste au catholicisme
Les études de Hermann Kurzke et de Lothar Bossle démontrent effectivement qu'il appartenait à ce filon intellectuel. Au cours de toutes ces années, Schneider a “voyagé entre deux mondes”, plus exactement, entre les diverses idées de la nation qui se télescopaient, entre la vision idéaliste, la pensée tragique, le pessimisme schopenhauerien, pour aboutir finalement, et petit à petit, sur le terrain solide de la foi catholique. Il tenait à l'idée monarchique, mais n'aimait pas l'optique nationale-socialiste qu'il estimait a-religieuse, biologisante et étroitement “folciste”. Son attitude était critique à l'endroit de la démocratie parlementaire. Il était aussi hostile aux idéaux des Lumières, au nom de ses options catholiques. Il accordait une dimension mystique au pouvoir traditionnel, issu de la grâce divine. Tels sont les éléments qui placent R. Schneider sur le terrain de la Révolution conservatrice, telle que Mohler l'a définie. Ces éléments, il va les approfondir, les étayer, les compléter, notamment grâce à l'amitié qui le lie à Jochen Klepper.
La teneur prophétique des “Journaux”
Ses journaux des années 1930/1935 ne sont parus qu'au début des années 80. Une amie, Anna Baumgarten, qui avait pour lui le cœur d'une mère, les avait soustraits à la curiosité de la Gestapo. Ces journaux attestent de la maturité et de la clairvoyance de ce jeune homme, à peine âgé de 30 ans. Ils nous livrent des jugements et des analyses sur l'histoire, sur l'identité allemande, sur la politique européenne, au moment où, à partir de 1933, la catastrophe s'annonce, fatidique, irrépressible. Avec la distance d'un demi-siècle, nous devons bien constater que leur pertinence était prophétique.
Après la défaite allemande de 1945, Schneider annonce que « notre confrontation à Adolf Hitler n'est pas terminée et ne peut l'être. Explorer sa conscience commence, de manière décisive, par la question que chaque Allemand doit se poser : qu'aurait-il fait si Hitler avait emporté la victoire ? ». Dès les premières manifestations de sa pensée, R. Schneider a perçu la « fertilité des dissonnances » et appelé au « courage d'affronter des conflits insolubles », comme il le dira dans une lettre à Miguel de Unamuno. “Ou bien... ou bien...” : tel semble le motif récurrent chez cet homo religiosus.
L'univers mental ibérique : une mine inépuisable de perspectives
R. Schneider a été sans cesse fasciné par la littérature et l'histoire d'Espagne et du Portugal. Ce n'était nullement une fuite hors des problèmes du présent et de la République de Weimar. Les réflexions consignées dans les journaux le prouvent de manière claire : l'histoire de la péninsule ibérique, ses littératures, constituent une mine quasi inépuisable de perspectives, d'observations, de situations qui conviennent parfaitement à l'optique d'un révolutionnaire conservateur allemand. Le monde spirituel ibérique recèle d'innombrables déclarations personnelles, d'assertions pertinentes qu'il convient de rappeler et de méditer, qui ont une valeur qui transcende (es contingences temporelles. Cet univers ibérique exprime l'ambivalence spirituelle de la décennie qui a précédé le national-socialisme.
Schneider entrait en communion avec les idées de son temps, y compris avec l'ambiance hétéroclite qui régnait en Allemagne juste avant l'avènement du national-socialisme. Il avait, comme bon nombre de ses contemporains, absorbé la confusion des esprits, comme une éponge absorbe l'eau. Par ailleurs, on trouve très tôt, chez lui, les éléments d'une position critique, originale, claire, issue de ce positivisme catholique bien ancré dans les sociétés romanes dans le premier tiers du siècle : il y a dans sa pensée bien des traces d'Unamuno, de Dali (qui disait « je suis catholique mais pas chrétien »), de Barrès, de Maurras, de la droite nationale catholique française qui tournait autour de l'Action Française. Schneider persiflait le pacifisme, critiquait la politique sous la République de Weimar, tout en rejetant le national-socialisme et en amorçant une critique de fond du livre de Hitler, Mein Kampf (« L'auteur en est un démagogue, et, en plus il hait à grande échelle, il en ressort un primitivisme niais de la pensée, une bêtise très brutale »). Le jeune écrivain critique également le socialisme, a tendance à accepter le déterminisme historique, nie l'horizontalisme de son époque : « L'élément national en lui-même ne suffit en aucune manière à constituer un contenu ». R. Schneider se détourne des idées et des institutions séculières et, par voie de conséquence, s'oriente de plus en plus vers l'Église romaine :
« Sans nul doute, seule l'Église incarne aujourd'hui les plus vastes perspectives. Dans la mesure où l'on est optimiste, peut-on prophétiser encore un ordre pour l'humanité, sans prophétiser aussi la renaissance de l'Église ? Car notre temps n'est pas créatif ; la crise contemporaine est une crise religieuse, qui devra d'abord être surmontée, pour que chacun puisse retrouver un rapport à Dieu ».
Déjà, Fichte, en son temps, devinait que la crise postérieure aux Lumières, fruit d'une erreur métaphysique, conduirait à la ruine de l'ordre intérieur des sociétés et des nations. R. Schneider, homme animé par le sens du tragique comme son maître Miguel de Unamuno, met ses doutes et sa foi à l'épreuve dans un débat posthume qu'il engage avec Nietzsche. Une note, qu'il rédige le 22 avril 1935, nous éclaire sur ce débat :
« À la fin de sa vie, Nietzsche a réhabilité la figure du Christ, c'est-à-dire, qu'il a dit qu'il y avait en lui quelque chose d'indépassable, quelque chose à quoi on ne pouvait nullement porter atteinte. Nietzsche a placé cet aveu comme sous une sorte de contrainte : la contrainte du cœur. Tous les révoltés, tous les combattants servent Dieu, car ils n'existent que par la puissance contre laquelle ils se révoltent ».
Ses journaux retracent ses itinéraires de voyageur
R. Schneider prend donc congé du nihilisme esthétique, du tragisme pessimiste. Mais son passage définitif au catholicisme, qu'il a certes bien préparé, ne s'accomplit qu'un an et demi plus tard : c'est en effet le temps qui s'écoute, entre la clôture de son journal et sa première participation à la messe, à Potsdam, le 1er janvier 1937. R. Schneider a rédigé ses journaux avec une grande intensité de cœur, surtout quand il voyageait. Ces journaux sont donc des itinéraires : ils contiennent les fruits que ses yeux ont cueillis, ils nous ont conservé des impressions furtives, des expressions de goût, l'aura des nations européennes et plus particulièrement de leurs métropoles et paysages, des impressions sur les grands fleuves et monuments ; avec l'adresse d'un virtuose, R. Schneider a saisi l'esprit des régions et des peuples d'Europe, il a recueilli des témoignages de l'époque, avec l'âme d'un artiste. Que ce soit l'Espagne, le Portugal, la France, le Reich allemand, l'Italie, l'Autriche, l'Angleterre ou la Hollande, il reste le même virtuose de la miniature. Le premier texte de ses journaux commence ainsi : « Dans le bas, on entend bruire Madrid ». Le dernier texte devine déjà l'enfer de la guerre mondiale qui s'annonce : « Voilà bien la tragédie des Allemands : au départ, ils ont raison, mais en voulant faire valoir leur droit, ils transforment celui-ci en non-droit, en injustice. Les Anglais font exactement le contraire » (23 mars 1936). Ne songe-t-on pas, en entendant de tels propos, au Viennois Robert Müller, qui disait : « La nature donne à l'Allemand des talents, des opportunités pour qu'il atteignent des sommets de puissance et de bonheur, mais il passe à côté » (in : R. Müller, Tropen) ?
Contre les formes d'optimisme a-tragique
R. Schneider écrivait, à la fin de l'année 1930 : « Le national-socialisme appartient à cet ensemble de forces, qui doivent toujours être présentes, mais ne devraient jamais dominer ». De même : « Le nationalisme est incontournable : non seulement au titre de principe moteur des actions, des gestes, non seulement comme moyen pour atteindre des sommets, mais, tout simplement, comme la possibilité de se donner un destin — et c'est bien là que réside sa justification la plus évidente ». Le combat de Schneider vise « toutes les formes d'optimisme a-tragique », car cette attitude constitue une :
« prémisse bien sotte, qui consiste à commencer la lutte d'emblée contre le phénomène de la guerre : on pourrait tout aussi bien nier la Vie. Car la lutte et la guerre sont constitutives de la Vie et reviennent de manière récurrente : elle est tantôt lutte d'idées, de personnes, de forces. Je ne comprends pas pourquoi on ravale ce principe vital du combat à une simple intrigue ou à une manifestation de la bêtise ; je ne comprends pas comment on peut hisser cette vision étriquée au rang de consolation devant les millions de tombes [de la guerre mondiale] (...) Le pacifisme, dans tous les cas de figure, est un “non” à la vie et l'évocation de la paix est une aberration sémantique devant la tombe de tout soldat, car je ne souhaiterais pas que l'on prononce un prêche de protestation devant ma propre tombe, pour me reprocher ce que j'ai été ».
En politique : ni moralisme ni immoralité de principe
Les passages de ses journaux où R. Schneider évoque la haute figure de Frédéric le Grand sont, à mes yeux, les plus fortes et les plus révélatrices, notamment ceux qu'il a couchés sur le papier le 31 janvier 1933, à Potsdam : « On ne peut pas mesurer la politique à l'aune de la morale, mais on ne peut pas davantage faire de l'immoralité l'étalon de toute politique ; il faut au contraire se mouvoir en ce domaine sur un tout autre terrain ; l'État en lutte constitue-t-il une grande force ordonnatrice ? Faut-il attendre de lui qu'il fixe des objectifs ? Son chef obéit-il à des intentions étroitement personnelles ou bien une nécessité se profile-t-elle derrière lui ? ». Pour R. Schneider, il ne s'agit pas de « politiser la société à outrance, ou de tenter une telle opération, pour finir par ne rien décider (...). Si la volonté de puissance ne mène pas la nef, il ne faut rien espérer. Seule la puissance, seule la volonté de se défendre créent l'ordre ». Ensuite, il constate que, dans l'histoire, seul « compte le droit que donnent les résultats » et « non pas les droits inscrits sur le papier ».
Un plaidoyer pour la monarchie traditionnelle
La dissolution de l'ordre traditionnel « devient effective quand on remet l'œuvre des rois en question. Quand on omet de tenir compte de la problématique monarchique ». Pour R. Schneider, l'ancienne légitimité a été détruite par un usurpateur, Napoléon Bonaparte, qui « a déchaîné un tourbillon monstrueux, pour rien. Car Napoléon n'avait aucune idée, sa pensée n'avait aucune substance ». Le rapport de R. Schneider avec l'idée monarchique repose entièrement sur la seule forme de légitimité valable, celle voulue par la grâce de Dieu, laquelle induit un rapport à la Loi, mais :
« à la Loi sévère d'un ordre qui n'est nullement temporel. Car la Couronne n'est pas le symbole d'une création humaine qui passera. Par elle, et par la valeur qu'on lui reconnaît, les temps présents trouveront leurs juges. Ceux qui comprennent ce qu'elle symbolise, ont compris ce que Dieu a donné pour mission aux hommes. Ont compris le sens de la vie des peuples et de l'histoire. Ont compris que les événements, en apparence terribles et contraignants, sont un appel à l'homme pour qu'il prenne sa responsabilité face au destin qui se profile sur l'infinitude. Si la nécessité en vient à se confondre avec la volonté, alors nous aurons la fierté d'assumer un destin : voilà l'unité qu'il faut viser et accomplir, voilà l'unité que le Roi doit réaliser. La Couronne demeure ce qu'elle est : le grand symbole, déterminé par le destin, de toutes les lois qui régissent l'existence des hommes ; elle est l'expression de la responsabilité, qu'un homme seul doit saisir, si le cours des événements historiques, sur la Terre, veut rester, de manière visible, soumis aux lois éternelles. Seul l'Ordre mérite de régner sur la Terre et il n'y règne que si demeure le vieil équilibre entre l'ici-bas et l'éternité, que si un homme responsable ordonne, croit, règne et s'incline devant ces principes éternels ».
Reinhold Schneider, qui se voulait le gardien de la Couronne, a vécu et œuvré dans la première décennie de la RFA. On a peine à y croire. Mais c'est pourtant vrai.
► Jutta Winckler, Nouvelles de Synergies Européennes n°57-58, 2002. (texte issu de Junge Freiheit, juin 1993)
♦ 13 mai 1903 : Naissance à Baden-Baden de l’historien et philosophe catholique impérial Reinhold Schneider. Armin Mohler le compte parmi les exposants catholiques et anti-nazis de la Révolution conservatrice. L’importance de Schneider ne réside pas tant, à notre sens, dans ses positions politiques et religieuses, mais plutôt dans l’impact de sa découverte personnelle, à la suite de voyages, de la spiritualité politique portugaise et espagnole [cf. Portugal : Ein Reisetagebuch]. Cette découverte et cette fascination s’expriment dans 2 ouvrages : Das Leiden des Camoens oder Untergang und Vollendung der potugiesischen Macht (La passion de Camoens ou le déclin et l’accomplissement de la puissance portugaise) et Philipp der Zweite oder Religion und Macht (Philippe II ou la religion et la puissance). R. Schneider a plutôt contribué à une révolution conservatrice portugaise et espagnole qu’à une Révolution conservatrice allemande. (Robert Steuckers).
♦ Ouvrages de R. Schneider en français :
- Grandeur de Corneille et de son temps (Alsatia, 1943)
- Philippe II ou pouvoir et religion (Flammarion, 1943)
- Chemin de croix (Alsatia, 1943)
- L' espoir du desespoir (Benoit, 1947)
- L'homme devant le jugement de l'histoire, appel à la conscience allemande (éd. de Flore, 1947) [contient 3 essais : I. L'Homme devant le jugement de l'histoire ; II. Le salut de Faust ; III. Le retour à Dieu de l'esprit allemand]
- Le Missionnaire et l'empereur (roman, Seuil, 1952)
- Assise : Image d'une ville (ouvr. coll., éd. St-Paul, 1954)
- Saint Pierre (DDB, 1955)
- Saint Jean (DDB, 1956)
- Pensées de paix (Alsatia, 1957)
- Le saint, maître de l'histoire (av. J. Ancelet-Hustache, éd. franciscaines, 1958)
- Saintes Femmes (DDB, 1958)
♦ Études en français :
- « Reinhold Schneider et Simone Weil », D. Seelhöfer, in : Cahiers Simone Weil, vol. 24, n°3, 2001, p. 217-231.
- « Les drames historiques de Shakespeare, Schiller, Grillparzer dans l'interprétation de R. Schneider », A. Schenker, in : Les Lettres et le sacré, L'Âge d'Homme, 1994.
- « G. Simmel et R. Schneider : Deux grands solitaires allemands », Erich Przywara, in : Les Études philosophiques, 14/3, 1959, p. 341-345.